Dette de Portsmouth : un début de solution ?... Non !

Publié le par Mad Marcus

 

PortsmouthLogo.jpgAu bord de la faillite, Portsmouth continue à faire peur au football anglais qui voit en "Pompey" le symbole du surendettement de ses clubs et l’issue où cela pourrait les mener à très court terme. Vivre au dessus de ses moyens n’a jamais été un pari gagnant à long terme, et Portsmouth fait, en ce moment, figure de précurseur de ce qui pourrait arriver à d’autres si des solutions ne sont pas très vite trouvées.

Ses joueurs sont souvent payés avec retard (les salaires du mois de décembre n’ont toujours pas été versés), et le club doit entre 10 et 15 millions d’euros d’indemnités de transfert à d’autres clubs de Premier League, voire étrangers (le RC Lens n’a toujours pas été payé pour le prêt d’Aruna Dindane).

L’équilibre de Portsmouth, et du football anglais dans son ensemble, se fissure de toutes parts. En effet, le football anglais, en cette période de crise économique, voit ses recettes de toutes sortes baisser, sauf une, la manne qui provient des droits télés (plus de 1, 3 milliards d’euros par an pour la Premier League).

Et c’est justement par ce biais des droits télés que "Pompey" pourrait être maintenu sous respiration artificielle encore quelque temps…

Ainsi, The Guardian vient d’annoncer qu’une partie des dettes envers les autres clubs, principalement Chelsea, Tottenham et Watford, allait être directement versée aux intéressés par l’organisme gérant la Premier League, donc les droits télés, sur la base des sommes dues à "Pompey" au titre des retransmissions télévisuelles. Cela représente environ 7 millions de livres, soit 7,8 millions d’euros, et ne règle absolument pas le problème de fonds, mais cela participe du maintien sous respiration artificielle dont il était question plus haut…

Dans le même temps, Alexandre Gaydemak est réapparu sur la scène publique, non pas pour parler de son Ordre National du Mérite décerné par le Préfet Marchiani, mais pour se défendre d’être à l’origine des difficultés financières de Portsmouth… Pour lui, qui était propriétaire du club jusqu’à l’été 2009, le Sheikh Al Faraj, nouveau propriétaire, savait très bien qu’au moment de la vente la situation était difficile mais parfaitement gérable. Comme il l’a déclaré, les nouveaux propriétaires « savaient ce qu’ils achetaient. Ils devaient être conscients qu’il y avait chaque mois des frais salariaux et fiscaux. Et le service de la dette du club était complètement gérable, ni pire ni meilleur que les autres clubs de Premier League ».

Et au passage, Alexandre Gaydemak en profite pour rappeler que le club lui doit plus de 20 millions de livres, des dettes qu’il avait pris à son compte avant de se débarrasser du club… Bref, même avec l’apport des droits télés, la situation de Portsmouth est loin d’être rassurante, et, en tout état de cause, fait figure de cas d’école dont tous les clubs anglais peuvent observer l’évolution chaotique avant la disparition programmée !



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