Les Glasgow Rangers sont à vendre

Publié le par Mad Marcus

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Le champion d’Ecosse sortant, et détenteur du record de titres en Scottish Premier League (52), le Glasgow Rangers FC se trouve dans une situation financière plus que préoccupante.

Sportivement, leur saison 2009/2010 est d’ores et déjà placée sous le signe de l’échec, le club protestant (par opposition au catholique Celtic Glasgow) n’étant pas parvenu à se qualifier pour la Ligue Europa, en terminant bon dernier de son groupe de Ligue des Champions, derrière l’Unirea Urziceni (Roumanie), le VfB Stuttgart (Allemagne) et le FC Séville (Espagne).

Cette contre performance est loin d’arranger les affaires du club de Jérôme Rothen, en proie à de grosses difficultés financières, au point que les Rangers sont activement à la recherche d’investisseurs, voire d’un repreneur.

Avec une dette de 31 millions de Livres (soit 34,2 M€), le club est étroitement surveillé par la Lloyds, la compagnie britannique d’assurance, qui se révèle être extrêmement inquiète de la santé financière des "Gers".

La quasi-totalité (92%) de cette dette est entre les mains d’un homme d’affaires écossais, David Murray, qui souhaite s’en débarrasser au plus vite, bien que les intérêts de la dite dette lui rapportent près d’1,1 M€ par an. En effet, il ne semble pas être très confiant dans les capacités du club résident d’Ibrox Park à sortir de la crise dans laquelle il s’enfonce inexorablement. D’autant plus que le président des Rangers, Alastair Johnston, vient encore récemment de rejeter une offre de "naming" de son stade, pour des raisons sentimentales autant qu’historiques.

La crise financière est telle du côté du club protestant que le manager, Walter Smith, l’entraîneur, Kenny McDowall, et l’assistant manager, Ally McCoist, viennent d’annoncer qu’ils ne renouvelleraient pas leur contrat les liant au club, à la fin décembre, et qu’ils allaient ainsi travailler en dehors de tout engagement contractuel afin qu’un éventuel repreneur ne soit pas rebuté par de lourdes indemnités de licenciement au cas où il ne souhaiterait pas conserver l’équipe dirigeante… Comme quoi l’amour du maillot existe encore au pays du chardon.

Leurs rivaux historiques, le Celtic Glasgow, ne sont pas en meilleure forme financière. C’est une des raisons pour lesquelles les deux clubs, outre l’intérêt sportif évident, ont envisagé un moment d’intégrer la Premier League anglaise. Mais cette idée s’est finalement heurtée à une fin de non-recevoir à la mi-novembre.

Depuis, une autre idée a été ressortie des cartons et exposée par Michael Van Praag, l’ancien président de l’Ajax Amsterdam, celle d’une Ligue Atlantique qui comprendrait des clubs néerlandais, belges, scandinaves, portugais et écossais. Un projet qui avait déjà été imaginé dans les années 90, sans prospérer, une sorte de « Super League » des "moins riches", mais qui pourrait être un début de réponse à la question de l’avenir de ces clubs de football qui n’ont plus les moyens de réellement concurrencer, au niveau européen, les clubs des cinq "grands" championnats (Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne et France).

Le cas des Glasgow Rangers est ainsi symptomatique de ce dilemme du football moderne : quand la survie sportive est étroitement liée à la survie financière, à moins que ce ne soit l’inverse…




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Publié dans Ecosse

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