Le fisc bulgare s’attaque aux footballeurs professionnels

Les autorités bulgares viennent d’annoncer qu’une enquête fiscale approfondie visait actuellement 261 footballeurs professionnels évoluant dans la 1^ère division du pays (la Ligue A), c'est-à-dire la moitié des effectifs des clubs bulgares.

Bien que n’ayant pas révélé de noms, l’administration fiscale a toutefois précisé que 97 de ces joueurs évoluent dans les quatre grands clubs de la capitale : le CSKA Sofia, le Levski Sofia, le Slavia Sofia et le Lokomotiv Sofia et le, soit, ni plus ni moins que les quatre clubs les plus titrés du football bulgare (respectivement 31, 26, 7 et 4 titres de champions).

Déjà, il y a trois mois, le chef des services fiscaux avait saisi le procureur de la République, ainsi que la commission parlementaire de lutte contre la corruption, pour fraude fiscale à l’encontre de 8 clubs de la Ligue A. L’enquête avait alors mis à jour, sans que là aussi les noms des clubs ne soient divulgués, que ces 8 clubs avaient éludé pour 4 millions d’euros d’impôts et taxes diverses, un club ayant même à son seul "actif" 1 million d’euros d’impôts non déclarés.

Selon le chef des services fiscaux, la plupart des footballeurs bulgares déclarent percevoir le revenu minimum, soit environ 110 euros mensuels, alors qu’en réalité ils toucheraient jusqu’à 7.500 euros par mois. Ces rémunérations occultes étaient en fait dissimulées dans des annexes aux contrats que signent les footballeurs professionnels bulgares avec le club qui les embauche.

Après avoir "identifié" les clubs fraudeurs, les autorités s’attaquent donc maintenant directement aux joueurs eux-mêmes, en vérifiant leur patrimoine et leur train de vie.

Il ne fait décidément pas bon d’être footballeur professionnel dans les Balkans ces temps-ci, cette offensive fiscale venant au moment même où l’enquête menée par le Parquet de Bochum sur les paris truqués a déjà mis en cause des clubs bulgares, ainsi qu’au moins un arbitre.




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